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    Les hivers en France

    L’hiver n’a pas dit son dernier mot…

     
    • L’hiver 1963/1964 ne fut pas aussi froid que le précédent, mais du 4 au 10 mars 1964, une puissante invasion d’air polaire particulièrement tardive et accompagnée de neige envahit tout le pays. Le 9 mars, une tempête de neige paralyse les régions s’étendant de la Bretagne à l’Ile-de-France au Roussillon (41cm à Millau, 25cm à Perpignan, 11cm à Poitiers et 10cm à Lyon).

    • Témoignage - Annette GOROUBEN
      En soixante quatre, c'est le souvenir du bonhomme de neige que j'ai
      voulu faire sur les pelouses du Luxembourg pour faire plaisir à mon
      petit garçon de trois ans qui me rappelle cet hiver. En faisant rouler
      la boule déjà aussi grande que mon fils, je me suis vue sifflée et
      grondée par le garde : en poussant la boule, je dévastais de longues
      traînées d'herbe... et saccageais totalement deux pelouses près des
      poiriers des sénateurs. C'est le coup de sifflet du garde qui est le
      point évocateur qui entraîne aussi le souvenir de notre voiture
      introuvable sous son épaisse couche de neige, ainsi que les skieurs sur
      les pentes du Sacré-Coeur.
       A cette époque les halles étaient encore dans Paris : lors de ces grands
      froids nombreux étaient les sans abris, plus exactement les clochards,
      nom qu'on leur donnait, qui y trouvaient hébergement, nourriture, et
      quelques sous de la main à la main quand ils déchargeaient les camions.
      Pas de fiche de paye, mais un échange qu'on qualifierait "au noir" à
      notre époque si administrative. Opportunité qui n'existe plus
      malheureusement actuellement. Les forts de halles leur étaient
      accueillants et ils trouvaient toujours un coin pour dormir à l'abri.
      Les petits travaux de déchargement les gardaient dans une vie sociale,
      là où l'activité physique et les échanges des paroles étaient possible.
      Actuellement, ces personnes sans abris restent immobiles sur les
      trottoirs sans aucune activité ni échanges durant des journées entières. Il me prend souvent le regret d'avoir vu partir les halles...

     

    • Ces informations ont été recueillies par Guillaume Séchet. Toute copie est strictement interdite.

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